Maître Titinga Frédéric Pacéré élevé au rang de Dr Honoris Causa

Maître Titinga Frédéric Pacéré élevé au rang de Dr Honoris Causa

17/01/2016

19:14

L’Université Charles Louis de Montesquieu d’Abidjan a décerné-il n’y a pas longtemps-le titre de Docteur Honoris Causa à trois personnalités du continent : Bernard B. Dadié, ancien ministre et écrivain (Côte d’Ivoire), Charles Koffi Diby, ancien ministre de l'Economie et des Finances (Côte d’Ivoire) et Maître Titinga Frédéric Pacéré(Burkina Faso). Pour ce qui est de notre compatriote, les insignes et les attributs de cette distinction honorifique lui ont été remis le 03 janvier 2016 à Manéga, son village natal. Retour sur une cérémonie riche en enseignements.

Manéga, village situé à une cinquantaine de kilomètres de Ouagadougou a vécu dimanche 03 janvier 2016, une affluence et une animation toutes particulières. Et pour cause, le retour de Maître Titinga Frédéric Pacéré auprès des siens et sur la terre de ses ancêtres, pour témoigner sa reconnaissance à cette cité qui l’a vu naître et grandir et qui l’a accompagné dans sa grandeur d’âme.

A l’occasion, plusieurs manifestations ont été organisées et des actes d’importance posés pour traduire aux populations de Manéga et villages environnants toute la considération et la sympathie que Maître Titinga Frédéric Pacéré a pour son Manéga natal. En effet, et selon le témoignage de Maître Pacere, c’est grâce aux soutiens multiples et multiformes de ces populations et avec l’appui  de l’Etat burkinabè qu’il est devenu ce qu’il est aujourd’hui ; c'est-à-dire un éminent homme de culture, avocat international, écrivain émérite, chercheur… bref, un véritable trésor vivant. Et pour toute cette notoriété qui a contribué à conférer à l’enfant de Manéga une aura nationale et internationale,  Maître Titinga Frédéric Pacéré est aujourd’hui bardé de nombreuses distinctions et décorations aussi bien au plan national qu’international pour «services rendus à la nation et à l’humanité entière».

Au plan national, Maître Titinga Frédéric Pacéré a été élevé le 22 décembre 2015 au rang de grand officier de l’Ordre national et à la dignité de Trésor humain vivant burkinabè le 23 décembre 2015. Au plan international, sa dernière distinction est le sacre de Dr Honoris Causa de l’Université Charles Louis de Montesquieu d’Abidjan. Ce sont ces  dernières distinctions honorifiques que Maître Titinga Frédéric Pacéré, par reconnaissance, est allé à cette date symbolique du 03 janvier présenter aux populations de Manéga et environnants. 

A cette cérémonie de contact avec la terre de Manéga, Maître Titinga Frédéric Pacéré a reçu des mains du Pr Urbain Amoa, Président-fondateur, recteur de l’Université Charles Louis de Montesquieu d’Abidjan, les insignes et les attributs de Dr Honoris Causa. Cette haute distinction portée à Maître par cette université a été également décernée à Bernard B. Dadié, ancien ministre et écrivain (il a aujourd’hui 101 ans) et Charles Koffi Diby, ancien ministre de l'Economie et des Finances de Côte d’Ivoire. De l’avis du recteur de l’Université Charles Louis de Montesquieu d’Abidjan, Maître Pacéré a été distingué et honoré par son institution pour «son ardeur au travail, dans la rigueur et l’élégance», faisant de lui «un modèle social» en termes de «puissance, de force et d’immensité de l’héritage» que l’homme de culture lègue aux générations présentes et futures africaines et du monde. Le souhait du recteur de l’Université Charles Louis de Montesquieu d’Abidjan, en remettant les insignes et les attributs de Dr Honoris Causa à Maître Pacéré, c’est de le voir  continuer  à assumer et à assurer  son rôle combien noble de «nœud de l’intelligence» intergénérationnelle dont il s’est toujours fait le porte-flambeau. Outre le sacre de Maître Pacere au rang de Dr Honoris Causa, la salle de jury de thèse de l’Université Charles Louis de Montesquieu d’Abidjan porte le nom de «Salle Maître Titinga Frédéric Pacéré».

Et comme une réponse du berger à la bergère, Maître Pacéré a honoré son fils (c’est ainsi que Maître appelle le Pr Amoa, et lui l’appelle « mon papa » en lui attribuant une salle du riche musée de Manéga qui porte désormais le qualificatif de « Salle Pr Urbain Amoa, recteur  de l’Université Charles Louis de Montesquieu d’Abidjan ». Cet acte a été posé, relève Maître Pacéré, pour honorer «l’enfant qui pense à son père».

Au-delà de ce lien de parenté affective et transfrontalière qui existe entre Maître Pacéré et le Pr Amoa, c’est et selon le recteur, «le rêve d’une fédération ivoiro-burkinabè» dont les articulations seront dessinées lors d’un éventuel colloque de réflexion sur la question. En tout cas, c’est le souhait ardent du Pr Amoa en termes de vœux pour les années à venir. Les défis à relever pour faire de ce rêve une réalité sont certes nombreux, mais entre les peuples burkinabè et ivoirien, le pont est déjà établi.

Le second vœu du Pr Amoa est de voir le musée de Manéga de Maître Pacéré devenir «une université spirituelle, virtuelle et culturelle» au regard de «sa pertinence, de son importance, de sa notoriété, de son envergure et de sa richesse».

La cérémonie de Manéga en ce 03 janvier 2016 a enregistré la participation des autorités de la région du Plateau central dont le gouverneur, de nombreux invités, des amis et promotionnaires d’école (1949-1950) et d’université dont Monsieur Yamba Georges Kaboré, l’un des plus hauts cadres du Système des Nations unies, représentant Son Excellence Monsieur Michel Kafando, président de la Transition (également camarade de classe d’université de Maître Pacéré) ; ainsi que de plusieurs troupes d’animation

Et en guise de couronnement et de bénédiction de la cérémonie de Manéga, et partant de toute l’œuvre combien gigantesque de Maître Titinga Frédéric Pacéré en partage et en héritage à la Nation burkinabè, ivoirienne, à l’africaine et au monde, «Papa Pacéré et son Fils Amoa» sont allés rendre une visite de courtoisie au Moogho Naaba Baongo auprès de qui «Papa et Fils» ont été inondés de sagesse, de bénédictions et de conseils pour servir toujours de repère et de boussole dans la vie.

Alors si la termitière vit, qu’elle ajoute de la terre à la terre !

Sita TARBAGDO

(Collaborateur)